Thursday 12 June 2008

Le Monde: Fight against corruption intensifies political crisis in Romania (Feb 21, 2007)

Feb 21, 2007 (Le Monde)


The French daily ‘Le Monde’ analyzes in its Tuesday edition the efforts made by Romanian politicians to stop the crackdown against corruption, launched by Justice Minister Monica Macovei in Bucharest under EU pressure.

The newspaper writes that only weeks after the country’s accession to the EU, Romanian MPs try to prevent from passing a bill to set a body (The National Integrity Agency) that would have to check the wealth of elected officials and public servants. And the first victim of this change of MPs’ attitude is the initiator of the bill – i.e. the Justice Minister Monica Macovei, according to ‘Le Monde’.

The newspaper credits Mrs. Macovei with the judiciary reforms that helped Romania avoid of a safeguard clause that might have postponed the country’s EU accession until 2008. Boosting the power of prosecutors and judges allowed the fight against chronic corruption linking business and political circles to start for good, ‘Le Monde’ says.

Its report comes less than a week after Macovei was sanctioned with a simple motion against her that was passed by the Romanian MPs from both the opposition and the governing coalition.


See below, original article in French:

‘Le Monde’: La lutte anticorruption aggrave la crise politique roumaine

Sous la pression de la Commission européenne, le Parlement roumain s'était engagé, avant l'entrée de la Roumanie à l'Union, à créer une Agence nationale de l'intégrité (ANI) chargée de vérifier l'origine des avoirs des ministres et des élus. Quelques semaines après l'adhésion, le 1er janvier, cette loi est devenue insupportable à bon nombre d'élus. Ceux-ci jugent excessives les compétences de cette instance et veulent faire marche arrière.

Victime de ce retournement, la ministre de la justice, Monica Macovei, a été l'objet d'une motion de censure du Sénat, le 13 février. La Cour constitutionnelle doit décider du sort de la ministre, en se prononçant, notamment, sur le caractère contraignant ou non de la motion.

Grâce aux réformes de Mme Macovei, la Roumanie avait échappé à une clause de sauvegarde qui aurait reporté son adhésion à 2008. Le renforcement des pouvoirs des procureurs et des juges a permis de s'en prendre à la corruption endémique qui lie les milieux politiques et des affaires.

Depuis, plusieurs hommes d'affaires et ministres, dont l'ancien premier ministre social-démocrate Adrian Nastase et le patron du groupe pétrolier Rompetrol, Dinu Patriciu, ont été mis en examen pour corruption. "Je ne suis jamais intervenue dans l'enquête d'un procureur, et si nous nous sommes d'abord concentrés sur les cas de grande corruption c'est parce que cela représentait un véritable test pour la justice du pays", s'est défendue Mme Macovei devant le Sénat.

L'ancienne avocate et militante des droits de l'homme, devenue ministre fin 2004, s'est attirée une réprobation massive de l'opposition social-démocrate, du parti extrémiste Romania Mare (la Grande Roumanie), mais aussi, plus discrètement, des sénateurs représentant le Parti libéral du premier ministre, Calin Tariceanu, et la minorité hongroise.

Mme Macovei, fidèle du président, paie aussi les tensions qui opposent le président Traian Basescu au premier ministre. Après avoir annoncé qu'il n'approuverait pas le départ de sa ministre, M. Tariceanu a déclaré, mercredi, qu'il attendrait la décision de la Cour constitutionnelle le 21 février. Le président, quant à lui, a critiqué le Sénat, qu'il accuse d'avoir encouragé un "système masqué de corruption".



‘Le Monde’ (Feb 20, 2007)

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